La teigne, fréquente chez le chat persan

  La teigne est une maladie liée au développement sur la peau de champignons microscopiques, qu’on appelle des dermatophytes. Scientifiquement, la teigne est donc une dermatophytose et le champignon le plus souvent à l’origine de la teigne féline se nomme Microsporum canis. Pourquoi le persan ? Environ 30 % des cas de teigne féline sont … Continuer la lecture de La teigne, fréquente chez le chat persan → L'article La teigne, fréquente chez le chat persan a d'abord été publié sur Bien-Être & sante Magazine.

La teigne, fréquente chez le chat persan
On redoute cette affection parasitaire tant il s’avère difficile de s’en débarrasser… Elle est hélas commune chez les animaux de compagnie, en particulier le chat persan.

 

La teigne est une maladie liée au développement sur la peau de champignons microscopiques, qu’on appelle des dermatophytes. Scientifiquement, la teigne est donc une dermatophytose et le champignon le plus souvent à l’origine de la teigne féline se nomme Microsporum canis.

Pourquoi le persan ?

Environ 30 % des cas de teigne féline sont observés chez des persans. Une réceptivité génétique particulière aux dermatophytoses est suspectée mais des raisons « mécaniques » peuvent aussi expliquer cette prédisposition. Quand un chat à poil court fait sa toilette, il élimine facilement les spores (servant à la reproduction du parasite) qui pourraient se déposer sur les poils – sa langue rêche agit comme un balai brosse. Chez un chat à pelage long et dense comme le persan, le retrait des spores par le léchage est en revanche plus aléatoire.

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Comment le chat se contamine-t-il ?

Les signes de teigne sont parfois extrêmement discrets et les chats atteints dits alors « porteurs sains ». Ils peuvent cependant contaminer leurs congénères s’ils vivent en groupe ou s’ils fréquentent les expositions félines. Les chatons sont particulièrement sensibles à ces champignons parasites.

La transmission de la teigne peut avoir lieu par contact direct entre chats mais aussi par l’environnement. Une fois détachées du pelage, les spores sont capables de résister au moins 18 mois et, dans une maison où vit un chat « teigneux », l’air peut contenir jusqu’à 1000 spores par m3 !

Le matériel de toilettage, les cages de transport, les lieux de couchage, etc., sont autant de supports qui peuvent servir de vecteurs de contamination.

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Peut-il la transmettre à l’Homme ?

Oui… Le diagnostic de teigne chez un chat est même souvent fait quand le propriétaire est lui-même contaminé. Les enfants se révèlent très réceptifs à ce champignon parasite et l’incidence de cette maladie a considérablement augmenté en Europe ces dernières années. Ce n’est pas une affection grave mais elle peut laisser des traces indélébiles sur la peau. Si des lésions cutanées circulaires apparaissent dans les zones régulièrement en contact avec le chat, comme les bras, le visage et le cou, il faut consulter son médecin – en lui spécifiant la présence d’un chat au domicile.

À savoir

À savoir

Au moment de son adoption, un persan peut déjà être porteur de teigne. Le stress causé par le changement d’environnement risque alors de favoriser le développement de la maladie. Montrer le chat à un vétérinaire dès son arrivée pour effectuer un test de dépistage constitue une sécurité. Si d’autres animaux sont présents, éviter les contacts avec le nouveau venu en attendant les résultats. Enfin, un animal participant à des expositions félines doit bénéficier d’un shampooing antimycosique au retour.

 

Diagnostiquer la teigne féline

Quand des spores arrivent sur la peau du chat, elles se développent en créant un réseau de filaments qui fragilise le pelage car les champignons parasites se nourrissent de kératine, la principale protéine des poils.

Les signes de la maladie

Les premières lésions deviennent visibles quand les poils du chat se cassent et que sa peau se dénude.

Des lésions en anneaux

Les lésions caractéristiques de teigne sont plutôt rondes et se développent en anneaux de plus en plus larges. Des croûtes apparaissent au centre ou en périphérie des lésions. Normalement, le chat ne se gratte pas… mais il y a des exceptions. Chez certains individus, les lésions sont très envahissantes ; chez d’autres, elles se cantonnent au menton, au-dessus de la queue, au pourtour des griffes…

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D’autres formes possibles

Dans certains cas, toucher la peau du chat évoque des grains de mil, on parle alors de « dermatite miliaire ». Le chat peut aussi présenter une otite, avec présence d’un cérumen très abondant.

Quand un persan a été contaminé par griffure ou morsure d’un congénère, des lésions nodulaires, remplies d’un pus granuleux, peuvent apparaître à l’endroit de l’inoculation. Cette forme est appelée « mycétome dermatophytique ».

Pas de spores chez soi !

Pas de spores chez soi !

Traiter un chat contre la teigne ne suffit pas, il faut aussi se débarrasser des spores dans l’environnement pour éviter les récidives.

• Éliminer les tissus sans valeur qui ont été au contact du chat ; lavez à la température maximale ceux qui ne peuvent pas être jetés.

• Aspirer très soigneusement la maison, en insistant sur les lieux fréquentés par le félin ; jeter ensuite le sac de l’aspirateur.

• Sur les meubles où le chat aime s’installer, poser des housses pouvant être lavées et désinfectées très régulièrement pendant le traitement.

 

La preuve par les UV ou le microscope

Lorsque l’état du pelage et de la peau d’un chat inquiète, il convient de consulter un vétérinaire. Si celui-ci suspecte une teigne, il fera les examens nécessaires pour la confirmer. La méthode de référence consiste à racler la peau et à mettre en culture les prélèvements, afin de prouver la contamination et d’identifier l’espèce en cause. Avec cette technique, il faut malheureusement plusieurs jours pour obtenir le résultat.

Si la dermatophytose est due à Microsporum canis, les poils du chat peuvent émettre une couleur fluorescente verdâtre lorsqu’ils sont éclairés avec une lampe à ultraviolets (UV). Ce test fait donc partie des examens réalisables par le vétérinaire mais, dans environ 30 % des cas de teigne, le résultat se révèle négatif – un champignon parasite différent est en cause.

Un autre moyen de faire le diagnostic est d’observer au microscope des poils prélevés en périphérie des lésions : les poils teigneux ont un contour flou et leur diamètre est élargi à cause de la présence des spores.

Traiter un chat teigneux

Venir à bout d’une teigne féline exige de cinq à six semaines de soins… Au minimum ! Et même si cela fend le cœur, il est indispensable de tondre le chat – pas d’inquiétude, le poil repoussera ! – pour que le traitement soit efficace et surtout limiter la dissémination des spores dans l’environnement. La première fois, le vétérinaire pourra réaliser cette « opération » à la clinique mais il faudra la répéter tous les mois jusqu’à guérison complète. Pour éviter la dissémination des spores pendant la tonte, on pose le chat sur un sac poubelle, à l’extérieur ou dans un endroit facile à nettoyer. Et on désinfecte ensuite le peigne de la tondeuse à l’eau de Javel.

Du traitement cutané…

Même si les lésions sont localisées, le vétérinaire conseillera de traiter l’ensemble du corps du chat une ou deux fois par semaine avec un produit antifongique (en shampooing, crème ou lotion). Des gants à usage unique et une blouse lavable s’imposent. Un tel produit peut être toxique si le félin se lèche : une collerette portée pendant quelques minutes après l’application, le temps que l’antifongique pénètre dans la peau, l’en empêchera. Les collerettes souples s’avèrent plus confortables pour les chats que les carcans en plastique rigide.

… Au général

Si la teigne du chat prend une forme envahissante, le chat recevra aussi un traitement par voie générale, en comprimés. Plusieurs médicaments peuvent être prescrits par le vétérinaire : il choisira le plus adapté à l’âge du chat et à son statut sexuel (certains sont contre-indiqués chez une chatte gestante).

Délai de sécurité

Surtout, ne pas cesser le traitement dès que l’état du pelage et de la peau du chat semble s’améliorer ! Après la durée recommandée, le vétérinaire proposera de vérifier que le félin est effectivement guéri, en envoyant un prélèvement de poils au laboratoire. Même si le résultat est négatif, le traitement sera encore administré au moins deux semaines supplémentaires, par sécurité.

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