Mobilisation contre la Minusma à Bamako

A Bamako, des centaines de personnes réclament le départ des Casques bleus de l’Onu, à l’occasion de l’anniversaire de l’accession du Mali à l’indépendance. Au Mali, plusieurs centaines de personnes manifestent en ce moment sur la place de l’indépendance de Bamako pour exiger le départ des casques bleus de la Minusma. Ils ont répondu à l’appel d’une […]

manifestion_pro_russe01

A Bamako, des centaines de personnes réclament le départ des Casques bleus de l’Onu, à l’occasion de l’anniversaire de l’accession du Mali à l’indépendance.

Au Mali, plusieurs centaines de personnes manifestent en ce moment sur la place de l’indépendance de Bamako pour exiger le départ des casques bleus de la Minusma.

Ils ont répondu à l’appel d’une organisation, qui soutient les autorités militaires de la transition, en marge de la célébration, ce jeudi 22 septembre, du 62e anniversaire de l’accession du Mali à l’indépendance.

Vert, jaune et rouge

Drapé des couleurs nationales, le vert, le jaune et le rouge, Chaka Traoré, manifestant, se dit déterminé à obtenir le renvoi des forces qui composent la mission de l’Onu au Mali. Il dit réclamer le départ des Casques bleus des Nations unies « parce que cette organisation est présente au Mali depuis bientôt dix ans, mais elle a échoué à protéger les populations contre les attaques terroristes ». Pour lui, l’action de la Minusma est « une grosse déception.’

Les manifestants comptent sur les autorités maliennes de transition et leurs alliés russes pour stabiliser le Mali

Au revoir, la France

Le 22 septembre est une journée symbolique pour le Mali car cette date qui commémore est celle de l’accession à l’indépendance du Mali, en 1960.

Mais pour Mohamed Diarisso, cette indépendance est incomplète, et il estime que les Maliens devraient « se débarrasser totalement de la France. Je dis cela, parce que nous sommes toujours liés à la France d’une certaine manière. Notre salut viendra de là. »

Soutien à la transition

Tidiane Doucouré estime de son côté que la Minusma peut rester au Mali à une seule condition : si elle est là « pour la stabilisation du Mali ». Mais, poursuit-il, « si elle est là pour déstabiliser le Mali, on ne peut pas s’entendre sur ce point. De toutes les façons, nous suivons pas à pas nos autorités et nous les soutenons entièrement ».

Selon l’imam Ibrahim Sanogo, un responsable du mouvement Yerewolo Debout sur les remparts, les manifestations se poursuivront jusqu’au départ effectif des Casques bleus et à la fin de la mission de l’Onu au Mali.

  • Date 22.09.2022
  • Auteur Mahamadou Kane

Source : DW